Whisky Jura 10 ans Origin / Édition spéciale

L’île de Jura d’où provient le Jura Origin de 10 ans d’âge

jura origin

Cette île, de dimensions très modestes, est un des lieux les plus sauvages d’Écosse. Georges Orwell s’y était retiré pour terminer au calme son ouvrage le plus emblématique, 1984.

L’unique distillerie, située dans le village de Craighouse, lequel regroupe la quasi totalité des habitants (à peu près 200, à comparer avec les quelques 5000 cerfs de l’île, qui, du reste, en vieux scandinave, lui ont donné son nom) produit toute une gamme dont, entre autres : Origin, Superstition, Prophecy, Elixir, Diurach’s own, etc…

Le nom Origin du whisky Jura 10 ans fait référence à la renaissance de la distillerie, raison pour laquelle nous dit-on, la bouteille arbore le Triskell, symbole celtique du cycle de la vie (moins visible, toutefois, sur cette édition spéciale). Celle-ci, comme du reste la cuvée habituelle, a vieilli dix ans en fûts de bourbon.

Notes de dégustation et avis sur le whisky jura single malt Origin :

  • La couleur est jaune dorée
  • Le nez débute par des parfums de céréales maltées, puis offre des nuances de chêne, mais aussi de miel et de fruits jaunes.
  • La bouche permet de retrouver ces douces saveurs de chêne, qu’accompagnent, outre le réglisse et la cannelle celles du caramel et de grains de cafés, lesquelles vont persister.
  • La finale, assez longue, nous rappelle avec l’iode que nous avons à faire à un whisky des îles, qu’adoucit la saveur du miel.

Compter entre 30 et 40 € selon le type de magasin pour vous offrir cette version en édition spéciale du whisky Jura 10 ans.

Machrie Moor 6th release : whisky d’Arran

Depuis 2010, la distillerie d’Arran (voir notre page, les îles) propose un single malt tourbé, vendu en édition limitée sous le nom de “Machrie Moor”.

A l’ouest de l’île se trouve un marais de tourbe baptisé Machrie Moor. Des cercles de pierres et des pierres levées venus du fond des âges y rompent la monotonie de la lande. Dans l’un de ces cercles, le “chaudron de Fingal”, du nom d’un géant légendaire, se dresse une monumentale pierre trouée à laquelle, nous dit la légende, Fingal avait l’habitude d’attacher son chien Bran. C’est un peu de cette rude beauté du site que l’on retrouve – d’après ces concepteurs – dans l’esprit de ce whisky.

arran-machrie-moor

Pour cette sixième édition, limitée donc (15 000 bouteilles seulement), vieillie en fûts de bourbon, et qui titre 46°, le niveau de tourbe atteint 20 ppm, ce qui est certes bien moins important que dans un Islay, par exemple (où l’on peut atteindre les 80), mais donne du caractère à ce whisky sans pour autant mettre à mal la personnalité typique du whisky Arran.

Le whisky lui-même :

  • La couleur est, très pâle, presque transparente, ce qui constitue comme une marque de fabrique à Arran.
  • Le nez, puissant, exhale bien entendu des arômes de tourbe, mais également de poire et de citron vert.
  • La bouche, où l’attaque est franche, développe des notes marines, mais également florales (herbe coupée, paille), et fruitées (framboise, noix)
  • La finale est longue, saline elle aussi, et la rétro-olfaction nous renvoie des arômes de paille et de noix grillées.

Il faudra compter entre 55 et 60 € chez les cavistes

Si vous n’en trouvez pas, pour découvrir les produits de cette distillerie, nous vous conseillons par ailleurs :

  • l’Arran “Lochranza, 43°, à la fois floral et boisé, à un prix très abordable (moins de 35 €);
  • l’Arran 10 ans d’âge, vieilli en fûts de bourbon et de sherry, très fruité (40/45 €);
  • ou encore, une spécialité de la distillerie, les versions “cask finish” en fonction des anciens contenants des fûts ayant servi au vieillissement:
  • le “Sauternes cask finish“, 50°;
  • le “Port Cask finish“ (Porto) 50°;
  • ou encore l’“Amarone cask finish” 50°, tous trois entre 55 et 60 €.

Le Thor-Boyo

Eh oui ! Faisant fi des accusations de chauvinisme que cela pourrait nous valoir, nous avons décidé de mettre à l’honneur cette fois un whisky 100 % français : le Thor Boyo (42 °, 3 ans d’âge) produit par la brasserie Northmaen, en Normandie.

Un mot sur la distillerie :

Sise à La Chapelle Saint-Ouen, à 35 kilomètres au nord-est de Rouen, cette ferme-brasserie a vu le jour quand, en 1997, Dominique et Frédérique Camus y ont lancé la production de leur bière sur lie : la Northmaen.

thor-boyo

Quelques années plus tard, ils décident d’attribuer une utilisation supplémentaire à l’orge cultivée sur place : ainsi naît le premier whisky normand. Les origines vikings sont encore revendiquées dans le nom de leur boisson (de même que son enracinement dans le terroir : il s’agit d’un whisky fermier) : chacun sait que Thor est une divinité scandinave, on l’on ne se perd pas trop en conjectures pour imaginer comment l’appellation a pu être finalisée !

Le whisky lui-même :

  • La couleur est celle de l’or.
  • Le nez – et ici commence la parfaite singularité de ce whisky – dans lequel se dévoilent également quelques effluves de bois et de lavande, est marqué par des arômes floraux délicats au milieu desquels domine la pomme.
  • La bouche amplifie encore cette sensation unique de pomme, laquelle ne masque pas complètement d’autres saveurs, florales, mais confère au breuvage un caractère tout à fait inédit, comme si ce whisky, qui en reste bel et bien un, avait emprunté au calvados ce qu’il a de plus subtil.
  • Une finale assez longue, mais douce, vanillée.

Compter un peu plus de 40 euros, ce qui peut paraître un peu excessif, mais ce produit tout à fait original mérite d’être découvert.

Il existe deux autres versions :

  • Le Sleipnir : 44°, huit ans d’âge
  • Le Brut de fût : 59°, cinq ans d’âge

Ces whiskies n’ont qu’un défaut : il est difficile d’en trouver hors des frontières de Normandie, même si le site (http://www.northmaen.com) mentionne un point de vente à San Francisco !

The Balvenie

Le Balvenie « Cuban selection » de 14 ans d’âge (43°)

Rappelons que la distillerie Balvenie est située à Dufftown, dans le Speyside ; et que, comme nous l’avons signalé dans la rubrique consacrée à cette région, elle continue, d’une part, à faire elle-même son malt, mais, qui plus est, le fait encore à l’ancienne, en remuant manuellement l’orge sur les aires de maltage. Elle revendique ainsi le titre de « only single malt still handcrafted the traditional way« : seul single malt encore fabriqué à la main de façon traditionnelle.

Pour ce coup de cœur, nous avons donc retenu le « Cuban selection »

The Balvenie

Le maître de chais, David Stewart, fait vieillir son whisky pendant quatorze ans dans des fûts de chêne traditionnels. Ce n’est qu’en fin de maturation que, pendant plusieurs mois, le breuvage va s’imprégner des arômes développés par des fûts ayant eux, précédemment contenu du rhum cubain.

  • La couleur est ambrée, soutenue.
  • Le nez marie harmonieusement des arômes de fruits frais venant de l’élaboration du whisky lui-même, à des notes de caramel apportées par le vieillissement.
  • La bouche est ronde. Elle confirme les impressions olfactives : on y retrouve la douceur des notes boisées du chêne, auxquelles viennent se mêler des saveurs de vanille et de miel.
  • La finale est longue, et révèle des saveurs épicées.

C’est sans aucun doute, sinon le meilleur produit de la distillerie, à tout le moins le meilleur rapport qualité  /prix, pour qui veut découvrir le Balvenie.
Comptez entre 30 et 40 euros en grande surface. Il est possible malgré tout de le trouver à moins de trente euros lors de foires aux whiskies organisées par les grandes enseignes, soyez vigilants !

L’honnêteté intellectuelle nous commande malgré tout de vous présenter quelques autres produits de la distillerie :

The Balvenie doublewood

12 ans d’âge
Elevé dans deux types de bois, ce qui lui permet d’acquérir son caractère unique. (dans les 40 €)

The Balvenie single barrel first fill

12 ans d’âge
Mis à vieillir pendant 12 ans, exclusivement dans un fût de bourbon de premier remplissage importé d’Amérique. (autour de 50 €)

The Balvenie single barrel

15 ans d’âge
Fruit d’une distillation unique et vieilli dans un seul et même fût de chêne traditionnel. (70 à 80 €)

The Balvenie doublewood

17 ans d’âge
Grand-frère du doublewood 12 ans d’âge. (80 à 90 €)

The Balvenie portwood

21 ans d’âge
Pour le créer, David Stewart a eu recours à un assemblage de Balvenie rares, vieillis dans des fûts ayant abrité des portos prestigieux. (dans les 120 €)

The Balvenie thirty

30 ans d’âge
Un single malt rare et particulièrement fin, pour lequel la maison ne sélectionne que des fûts exceptionnels. (plus de 400 €)

Et enfin, pour ceux qui viennent d’hériter, signalons aussi l’existence de deux produits exceptionnels : notre souci d’information nous oblige à en parler, mais la pudeur nous conduit à ne pas en mentionner les prix

Les « ultimes » whiskies de la distillerie

The Balvenie fourty, 40 ans d’âge et The Balvenie fifty, 50 ans d’âge. (se faire une idée du prix à partir du 30 ans…)

Pour celles et ceux qui les avaient manqués, retrouvez nos deux premiers coups de coeur qui étaient le Lagavulin (16 ans d’âge), et le Talisker (10 ans d’âge).

Talisker

Pour poursuivre cette rubrique coup de cœur, après le fameux Lagavulin 16 ans d’âge, nous avons choisi de mettre à l’honneur un autre grand de la gamme des Classic Malts de Diageo : le Talisker de 10 ans d’âge, qui titre 45,8 degrés.

talisker 10 ans

Lagavulin

Nous avons choisi pour débuter la rubrique coup de cœur un seigneur parmi les single malts : le Lagavulin 16 ans, titrant 43 °, et appartenant à la gamme des Classic Malts de Diageo.

photo de la distillerie LagavulinUn mot sur la distillerie : Lagavulin est située le long de la route côtière qui parcourt le sud de l’île d’Islay, à moins de trois kilomètres à l’est du centre de Port-Ellen, sur la baie de Lagavulin, entre Laphroaig à l’ouest et Ardbeg à l’est. Certaines sources mentionnent une très ancienne pratique de la distillation, alors parfaitement illégale, depuis le milieu du XVIIIème siècle. C’est en 1816 que débute l’activité légale, alors qu’une seconde distillerie (“Kidalton”) ne naisse en 1817, et qu’enfin les deux ne fusionnent vingt ans plus tard pour engendrer ce qui est devenu depuis Lagavulin.